Longtemps, ce site dantesque des gorges de la Fou a défié les entreprises humaines.

La légende raconte que ces vertigineux abîmes servaient de résidence privilégiée aux sorcières et génies hostiles. Aussi, pendant des siècles, nul être humain n'osa s'aventurer dans ces sombres défilés.

Jusqu'à la moitié du XIXe siècle où les Trabucayres (détrousseurs de diligence version catalane) se cachèrent dans le bas du canyon pour échapper aux recherches des soldats, les terribles Miquelets.

Plus près de nous, en 1928, un groupe de cinq habitants d'Arles-sur-Tech et d'Amélie-les-Bains entreprit pour la première fois la traversée totale des gorges.

Mais il faudra attendre 1954 pour qu'une première passerelle en bois soit installée, ouvrant ainsi véritablement l'endroit.

Aujourd'hui, la passerelle métallique protégée, installée par le Syndicat intercommunal d'exploitation des gorges de la Fou, permet à tous, grands et petits, la visite de ce site fabuleux en deux heures et toute sécurité : un auvent protège les visiteurs d'éventuelles chutes de pierres.

Mais, casque sur la tête remis à l'entrée, la sensation aventurière demeure garantie !

Le canyon le plus étroit du monde

Au cœur de l'été, ombre et fraîcheur sont parfois les bienvenues...

Y ajouter la beauté extraordinaire d'un site rend la balade encore plus agréable.

A deux kilomètres d'Arles-sur-Tech, sur la route de Prats-de-Mollo, il est un lieu idéal pour oublier un peu la canicule : dans les gorges de la Fou, le thermomètre dépasse rarement les 16 degrés.

Et vous en prendrez plein les yeux !

Des milliers et des milliers de siècles ont été nécessaires au tout petit torrent de la Foi pour scier le rocher sur une profondeur de 205 mètres (au lieu dit le roc du Soldat) et sur une longueur de 1739 mètres.

A certain endroits, un minuscule file d'eau ne sépare les parois que de 80 centimètres, conférant ainsi au lieu le titre de "canyon le plus étroit du monde".